26 août 2024
Les JO de Paris
Les JO de Paris ne sont pas encore achevés, ce sera bientôt l’heure du bilan …
En attendant, nous nous permettons quelques « clins d’œil climatiques » :
Même si le climat ne peut être réduit à la météo, la météo met directement à l'épreuve notre capacité d'adaptation.
La soirée d’ouverture (particulièrement pluvieuse) a nécessité quelques adaptations de dernières minutes, en particulier pour ne pas détériorer des instruments de musique ou ne pas risquer une glissade malencontreuse d’une star du show biz …
Ensuite, la canicule qui faisait déjà suffoquer le sud de la France a progressivement gagné les sites de compétition … ([1] et [2])
Et si nous réfléchissions systématiquement désormais à des plans B prenant en compte des événements météo inattendus ?
La soirée d’ouverture a mis en lumière le groupe de métal Gojira, qui fait de l’écologie son cheval de bataille… dommage qu’il n’ait pas chanté devant une banderole mettant en lumière ses principaux combats en faveur de la forêt amazonienne ou son soutien à Captain Paul Watson ! …
Nous regrettons aussi que l’outil de calcul développé par Association pour la transition Bas Carbone (ABC) pour calculer l’empreinte carbone d’un spectateur aux JOP a été trop peu médiatisé ([3]).
La grande question de cette période était : « Quel sera le classement de la France pour ces JOP ? » … mais de quel classement parle-t-on ? … Le Monde s’intéresse à d’autres classements que celui des médailles d’or : celui du nombre de médailles rapporté au PIB ou encore à la population ([4])… et ça change quelque peu la hiérarchie : on retrouve sur le podium les petits pays et les pays pauvres (alors que France, USA et Chine sont loin derrière) … Alors pourquoi pas un classement croisant le CO2 émis par les pays et leurs médaille ? Le Kenya (avec ses 11 médailles, dont 4 d'or) serait probablement sur le podium (puisqu'ils émettent moins de 0,5 tCO2e/an, soit environ 20 fois moins que nous)
Enfin, comment réduire le bilan des Jeux ? Bien évidemment, comme à chaque événement sportif international, la question des émissions de CO2e mérite d’être posée. On parle en millions de tonnes de CO2e. Au-delà de l'impact de la construction d’infrastructures (amortissables sur plusieurs décennies d'utilisation), ou des vols internationaux des sportifs, délégations et spectateurs, quelles émissions auraient pu être facilement évitées ? Nous tentons une piste : faire voyager les forces de sécurité rapatriées de tout le territoire et des pays voisins en train plutôt que dans des puissantes voitures au moteur thermique ? Anecdotique ? à voir ...
Bref, les vacances se terminent et une question demeure : après cette trêve olympique, les leaders politiques du monde entier vont-ils enfin s’emparer sérieusement de l’enjeu crucial du climat ?
Les émissions des services de l'eau
Chaque fois que vous ouvrez le robinet vous émettez 100 à 250 gr de CO2e par m3 d'eau potable qui coule et quand vous tirez la chasse, l’impact est entre 300 et 1000 gr de CO2e par m3 d'eau usée qui part dans les égouts.
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